Avec les préparatifs pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 la demande en agents de sécurité privées prévisionnelle pour 2024 est de plus en plus forte mais, souvent la question qui se pose est : quel est le prix d’un agent de sécurité ? Ce prix est l’un des points essentiels pour obtenir un marché.
Le coût de revient horaire fin 2023 se situait quelque part à (+/-) 20.67 € / Heure
Il faut savoir que sous l’appellation « agent de sécurité » on regroupe plusieurs métiers et expériences et cela se répercute automatiquement sur la rémunération de l’agent et donc sur le montant HT de l’heure facturé au client, certes on trouve sur Internet tout un tas de fausses idées sur le coût d’un agent de sécurité, mais en réalité il n’y a pas de « prix par heure » mais un « prix pour une prestation » et le profil de l’agent recherché.
Mais attention aux tarifs trop attractifs
Les clients professionnels ( les acheteurs hors secteur du Luxe ) veulent forcement négocier un prix bas quitte à sortir parfois légèrement du cadre de la législation en terme de droit social et fiscal (est-ce par manque de connaissance en gestion ?), nous remarquons que le prix pour un agent de sécurité extrêmement bas n’alerte pas toujours les clients… alors que si l’on s’intéresse un peu au coût du travail en France, ufff ……
Il ne faut pas oublier une chose essentielle que les clients négligent souvent : « LE DONNEUR D’ORDRE EST TOTALEMENT RESPONSABLE AU VUE DE LA LOI », mais qu’est-ce que cela veut dire ? Un exemple : si une société de sécurité facture anormalement bas pour rafler des marchés et pratique « du travail dissimulé » voir le « travail au noir », c’est le donneur d’ordre qui devra payer en cas de contrôle, alors vérifiez bien le prix de l’agent de sécurité car le CNAPS et l’URRSAF eux ils le connaissent !
Qu’est donc que ce barbare coût de revient d’un agent ?
Bon la je me (ré)replonge dans la théorie de mes cours de gestion, car nous avions tous pose cette question des le premier jour de formation au Management, voici la définition simpliste d’un coût de revient :
» Le « coût de revient horaire » d’un agent de sécurité qui est parfois appelé « prix de revient au prix coûtant » est égal à la somme des coûts supporte par le prestataire de sécurité pour la distribution de son service » .
Nota bene: a ne pas confondre avec le prix de vente qui lui est le résultat du prix coûtant (+) plus la marge de l’entreprise.
Il existent donc deux formes principales de coût de revient :
– Le coût de revient Brut : ce coût de revient est égal à la somme des coûts supportés par le prestataire de sécurité comme les salaires et assimilables, les charges sociales et patronales, les avantages sociaux divers, les charges directes d’exploitation, etc.
– Le coût de revient Net : ce coût de revient correspond à la somme du coût de revient brut (+) plus toutes les autres charges de structure comme, les cafés au bar, le loyer d’une entreprise, les charges de véhicules pour les interventions, l’essence, les charges téléphoniques, les apéros, enfin toutes charges qui correspondent au bon fonctionnement de l’entreprise de sécurité.
C’est ici qu’il faut bien « percuter » car les charges d’une entreprise (SAS, SARL..) avec 100 salariés 3 agences et 25 véhicules de fonction et 5 Directeurs ne sont pas les mêmes que pour un Entrepreneur Individuel au régime micro BIC qui gère ça boitte « en bon père de famille » et qui n’embauche en CDD que si il y à du travail alors qu’il preste encore lui même. Heureusement en France, pour entreprendre on est libre de choisir son statut et donc son régime fiscale.
Connaitre le coût de revient d’une agent de sécurité (salarie) est indispensable !
– D’un point de vue du gérant de la société de sécurité :
Dans un premier temps, connaître son coût de revient est primordial pour le bon fonctionnement de l’entreprise. En effet, maîtriser mon coût de revient me permettra de pratiquer un prix de vente adéquat, ce qui aura pour conséquence de m’aider à dégager un bénéfice et ça mes enfants adorent.
Il est primordial pour une société de sécurité privée de vendre son service en dégageant un profit, aussi petit soit-il. Si un gérant pratique des prix de vente très bas sans connaître son coût de revient cela aura pour conséquence des pertes pour l’entreprise et forcement la non-conformité avec la réglementation sociale et fiscale.
La mauvaise gestion du prix de vente aura pour conséquence une mauvaise gestion des ressources humaines, notamment dans la paie. Sachant que le travail d’agent est très rude, le fait de mal payer son salarié c’est de fournir un service bas de gamme car l’employé ne sera pas motivé un brin à effectuer un service de qualité.
– D’un point de vue de l’acheteur d’une prestation de sécurité :
Deuxièmement, avoir des connaissances sur le coût du travail en France est primordial pour un acheteur. L’aspect tarifaire d’une prestation sécurité est importante. Cela permettra de choisir son prestataire Sécurité de manière sérieuse et de faire le tri entre une offre cohérente et une offre déconnectée de la réalité du coût de travail.
Malheureusement, beaucoup d’acheteurs dans le domaine de la sécurité privée sont mal formés à ce sujet, ils privilégient le prix final d’une prestation sans se rendre compte qu’il n’y a pas de cohérence avec ce qu’un Agent peut coûter. En résumé, cela se traduit souvent par un service de mauvaise qualité. Pire, des sanctions pour l’acheteur à long terme car en cas de contrôles l’administration viendra (La conséquence du non paiement des charges sociales ou fiscales du prestataire sécurité) ponctionner le donneur d’ordre.
Pour information, le coût de revient horaire fin 2023 se situait quelque part à 20.67 € / Heure !!
Aujourd’hui ce même cout dépasse allégrement les (+/-) 22.00 € / Heure, donc une entreprise « conventionnelle » qui preste au dessous de ce tarif est en train de frauder et elle le sait et le client aussi, donc pour pouvoir rester dans la « légalité tolère » (on fraude, mais avec douceur) prestataires et acheteurs s’accordent sur les points qui permettent de faire baisser le prix d’une journée de vacation : pauses non payes, vacations fractionnées de 5 heures par site et bien pire encore comme celui de la pratique du Turn-over d’agents en CDI à la fin de leur périodes d’essai..
Exemple: Les groupements d’entreprises de sécurité privée qui peuvent rafler les appels d’offres tout en « travaillant à perte » sur les prestation de sécurité en augmentant leurs tarifs ailleurs, ménage, Hôtesses d’accueil ou les TPME qui sous-traitent à tout va en calculant de payer les sous-traitants à des tarifs « illégaux » voir en jouant sur les délais de paiement poussant les sous-traitants à devenir des hors la loi à leur tour pour empêcher la faillite de leur PME.
Et pour les JO 2024 ? On en parle pas, c’est mieux car c’a va être une hécatombe !